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            LES 
              BASES DE L'ETUDE HYDROBIOLOGIQUE 
              par 
              Louis LECLERCQ et Bernadette MAQUET  
              vous 
              pouvez aussi télécharger 
              la brochure (4,4 M) 
               
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             INTRODUCTION 
                 
            
            
            Les ruisseaux constituent 
              un biotope particulier où les relations entre les caractéristiques 
              de l'eau et les organismes qui y vivent sont très étroites. 
            
            Dans 
              un premier temps, nous étudierons les caractéristiques 
              physico-chimiques de l'eau. Ensuite, nous examinerons les végétaux 
              vivant sur les berges, sur les pierres (émergées et 
              immergées) et dans l'eau. 
              
             
              1. PHYSICO-CHIMIE DES EAUX 
            L'eau 
              de pluie, qui contient dans des proportions variables différents 
              ions, tombe sur le sol. Une partie s'évapore, une autre ruisselle, 
              le reste percole vers la nappe aquifère. Lors de ces transports, 
              l'eau se charge en ions présents dans le substrat (dissolution). 
            
            Un 
              facteur déterminant de la composition chimique de l'eau dans 
              des conditions naturelles est donc la nature géologique des 
              roches. C'est également la géologie qui détermine 
              la topographie d'une vallée. Les roches résistantes 
              s'érodant difficilement, la pente des rivières reste 
              forte; ces cours d'eau sont torrentueux et leur lit est le plus 
              souvent rocailleux. Par contre, lorsqu'elles traversent des roches 
              plus tendres, les rivières sont proches de leur profil d'équilibre 
              à cause de l'érosion intense; la pente et la vitesse 
              du courant sont faibles et ces rivières présentent 
              de nombreux méandres; cette situation favorise la formation 
              de fonds sableux ou vaseux. 
            
            Dans 
              les eaux naturelles, les ions positifs les plus abondants sont le 
              calcium, le sodium, le potassium et le fer, et les ions négatifs, 
              les sulfates, les chlorures, les bicarbonates et les carbonates. 
            
            D'autres 
              éléments comme les métaux lourds (plomb, zinc, 
              cuivre) sont présents à l'état de traces. 
            
            En 
              cas de pollution, de nombreuses substances peuvent exister en quantité 
              anormale (métaux lourds, phosphates, ammoniaque, nitrites, 
              chlore, phénols, substances radioactives,…) et les dosages 
              chimiques sont parfois très ardus. 
            
            Aux 
              mesures chimiques s'ajoutent les mesures physiques de température 
              et de conductivité, la mesure de l'acidité (pH) et 
              la teneur en oxygène. 
            
            Le 
              dosage des ions principaux permet de tracer des diagrammes ioniques 
              qui représentent de façon concrète et directement 
              comparable les différents types d'eau. La surface du diagramme 
              est proportionnelle à la minéralisation globale de 
              l'eau. 
       | 
         
       
      
      
         
            | 
            | 
           Fig. 
            1.: prélèvements d'octobre 1975 dans les sources du 
            Bayehon (situation normale) à gauche et dans 
            les sources du Tros-Marets (pollution par les 
            sels de déneigement - principalement le chlorure de calcium) 
            à droite. | 
         
       
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      CONSTRUCTION 
        D'UN DIAGRAMME IONIQUE 
        
      
      En traits 
        continus: les axes de base. 
        En traits interrompus: 
        les axes bissecteurs. 
      
      Une représentation 
        simple de la composition chimique d'une eau est son diagramme ionique 
        qui s'obtient de la façon suivante: on trace tout d'abord trois 
        axes à 60° dont chaque extrémité correspond à 
        un ion (le sodium et le potassium sont réunis sur un seul axe à 
        cause de leur similitude). On reporte sur chacun des axes la concentration 
        de l'élément correspondant. Pour être directement 
        comparables, les concentrations sont exprimées en milliéquivalents/litre 
        et non en milligramme/litre. 
      
      On calcule 
        ensuite la moyenne de six concentrations et on reporte la valeur de cette 
        moyenne sur trois axes bissecteurs des trois premiers. On joint finalement 
        les douze points obtenus. 
      
        
      
         
          |  
             Elément 
               
            | 
           
             Transformation 
            en méq/l 
               
            | 
           
             Eau basique 
            eutrophe  
            | 
           
             Eau neutre 
            oligotrophe  
            | 
           
             Eau acide 
            dystrophe  
            | 
         
         
          |  
             PM  
            | 
           
             Coefficient  
            | 
           
             Mg/l  
            | 
           
             Méq/l 
               
            | 
           
             Mg/l  
            | 
           
             Méq/l 
               
            | 
           
             Mg/l  
            | 
           
             Méq/l 
               
            | 
         
         
          |  
             calcium 
            magnésium 
            sodium 
            potassium 
               
            | 
           
             40,1 
            24,3 
            23,0 
            39,1 
               
            | 
           
             2/40,1 
            2/24,3 
            1/23,0 
            1/39,1 
               
            | 
           
             0,04990 
            0,08226 
            0,04350 
            0,02557 
               
            | 
           
             114,2 
            6,1 
            9,4 
            2,3 
               
            | 
           
             5,70 
            0,50 
            0,41 
            0,06 
               
            | 
           
             4 
            2,2 
            2,2 
            0,1 
               
            | 
           
             0,20 
            0,18 
            0,10 
            0,00 
               
            | 
           
             2,4 
            1,1 
            2,4 
            0,3 
               
            | 
           
             0,12 
            0,09 
            0,10 
            0,01 
               
            | 
         
         
          |  
             6,67 
               
            | 
           
             0,48 
               
            | 
           
             0,32 
               
            | 
         
         
          |  
             sulfates 
            chlorures 
            alcalinité* 
               
            | 
           
             96,0 
            35,5 
            100,0 
               
            | 
           
             2/96,0 
            1/35,5 
            2/100,0 
               
            | 
           
             0,02083 
            0,02821 
            0,02000 
               
            | 
           
             31,7 
            24,9 
            260,0 
               
            | 
           
             0,66 
            0,70 
            5,20 
               
            | 
           
             6,5 
            4,5 
            8  
            | 
           
             0,14 
            0,13 
            0,16 
               
            | 
           
             16,7 
            5,3 
            0  
            | 
           
             0,35 
            0,15 
            0,00 
               
            | 
         
         
          |  
             6,56 
               
            | 
           
             0,43 
               
            | 
           
             0,50 
               
            | 
         
         
          |  
             *exprimée 
              en mg/l de CaCO3  
            | 
           
             moyenne 
              2,21  
            | 
           
             moyenne 
              0,15  
            | 
           
             moyenne 
              0,14  
            | 
         
         
          |  
             conductivité 
            pH  
            | 
           
             530 m S/cm 
            8,1  
            | 
           
             57m S/cm 
            7,0  
            | 
           
             76m S/cm 
            3,9  
            | 
         
       
      
      
      
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        au sommaire   
      1.1. 
        Les communautés vivantes 
      
        
        
       
      A proximité 
        des ruisseaux, et dans ceux-ci, vivent un grand nombre d'organismes végétaux 
        (producteurs) et animaux (consommateurs) bien adaptés aux différents 
        types d'eau décrits ci-dessus. L'étude des communautés 
        vivantes aquatiques est extrêmement intéressante : les êtres 
        vivants, en contact permanent avec l'eau, vont enregistrer toutes les 
        variations de ce milieu, même une pollution passagère et 
        donc fournir une estimation intégrée de l'état de 
        la rivière, contrairement aux analyses chimiques qui ne donnent 
        qu'une image instantanée de la qualité de l'eau.  
      
        
         
        
      1.2. 
        Végétation aquatique 
      
        
       
      
      Plantes supérieures 
        et bryophytes (voir page …). 
      
      Dans une 
        première approche, l'examen de la végétation terrestre 
        des berges des ruisseaux permet déjà de dire si le ruisseau 
        appartient à un type particulier. 
      
      La présence 
        d'un sol tourbeux colonisé par une végétation acidiphile 
        - myrtille (Vaccinium myrtillus), airelle (Vaccinium vitis-idaea), 
        jonc filiforme (Juncus filiforme), glycérie flottante (Glyceria 
        fluitans), sphaignes, … - de part et d'autres du ruisseau augure d'une 
        eau de type acide. 
      
      Par contre, 
        des peuplements de baldingère (Phalaris arundinacea) et 
        de reine des prés (Filipendula ulmaria) dans la plaine alluviale 
        indiquent un ruisseau de type ardennais dont les eaux sont proches de 
        la neutralité ou légèrement acides. 
      
      Enfin, si 
        l’on trouve des espèces nettement calcicoles – lamier jaune (Lamium 
        galeobdolon), violette des bois (Viola reichenbachiana), ail 
        des ours (Allium ursinum),… - le ruisseau présente vraisemblablement 
        des eaux de type calcaire. 
      
      La végétation 
        aquatique vivant sur les pierres immergées et sur le fond est également 
        caractéristique des différents types d’eau. 
      
      C’est ainsi 
        que dans les eaux acides, il n’y a généralement pas de Phanérogames 
        aquatiques; ce sont des Hépatiques (Scapania sp., Nardia 
        sp., Pellia sp) qui y vivent. 
      
      Dans les 
        eaux oligotrophes peu acides, les Phanérogames (ou Spermatophytes) 
        aquatiques sont souvent diversifiés. Citons parmi les plus 
        caractéristiques, le potamot à feuilles de renouée 
        (Potamogeton polygonifolius), le myriophylle à feuilles 
        alternes (Myriophyllum alternifolium) et la renoncule en pinceau 
        (Ranunculus penicillatus); parmi les mouses, on trouve généralement 
        Fontinalis antipyretica. 
      
      Dans les 
        eaux calcaires, les espèces les mieux développées 
        sont le potamot à feuilles crépues (Potamogeton crispus), 
        le potamot à feuilles pectinées (Potamogeton pectinatus), 
        le potamot à feuilles perfoliées (Potamogeton perfoliatus), 
        le myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum) et différentes 
        espèces de mousses, Cinclidotus danabicus, Fissidens crassipes,… 
      retour 
        au sommaire   
      2. 
        ALGUES AQUATIQUES 
      
      
         
        
      a. 
        Ecologie 
      
        
       
      
      Les algues 
        peuvent se répartir en deux groupes :  
      
      
         
         - les algues vivant librement 
          dans l’eau : elles forment le plancton végétal que 
          l’on récolte à l’aide d’un filet à plancton à 
          mailles très fines (10 microns);
 
        
         
         - les algues fixées 
          sur les cailloux ou sur les plantes aquatiques et que l’on récolte 
          par grattage: elles forment le périphyton. C’es algues sont filamenteuses 
          ou forment des revêtements plus ou moins gélatineux sur 
          les surfaces immergées.
 
        
       
      
      Les récoltes 
        d’algues doivent être observées immédiatement ou fixées 
        au formol 10% (1 volume pour 9 volumes d’échantillon) pour une 
        étude ultérieure. 
      
      Dans les 
        eaux courantes, les algues planctoniques n’existent pratiquement pas. 
        Le périphyton, bien développé, comprend les algues 
        macroscopiques (visible à l’œil nu) et les algues microscopiques. 
      
      
         
        
      b. 
        Classification des algues d’eau douce (voir tableau) 
      
        
       
      
      La classification 
        des algues est basée en premier lieu sur la localisation de l’ADN 
        (acide désoxyribonucléique, substance contenant l’information 
        génétique). On distingue de cette façon: 
      
      
         
         - les procaryotes 
          qui ne présentent pas de noyau, l’ADN étant dispersé 
          dans toute la cellule; les pigments sont également répartis 
          dans le cytoplasme; ce sont les algues bleues;
 
        
         
         - les eucaryotes 
          qui possèdent un noyau véritable entouré par une 
          membrane nucléaire (toutes les autres algues).
 
        
       
      
      Le deuxième 
        critère utilisé pour la classification est la composition 
        chimique des pigments et des substances de réserve (différents 
        types d’amidon et des matières grasses). La mise en évidence 
        de l’amidon se fait par le réactif iodo-ioduré (ou lugol): 
        l’iode colore en rougeâtre, brun, bleu ou noir les différents 
        types d’amidon. On distingue ainsi différents embranchements: les 
        algues bleues, rouges, jaunes, brunes (rares en eau douce) et vertes. 
      
      La détermination 
        des genres et espèces est basée sur des critères 
        morphologiques et nécessite généralement un bon microscope: 
        algues filamenteuses, algues isolées ou groupées en colonies, 
        ornementation de la paroi,… Près de 14.000 espèces ont été 
        déterminées jusqu’à présent dans les eaux 
        douces. 
      
      Dans nos 
        rivières, on trouvera principalement : 
      
      
         
         - des algues bleues (du 
          genre Oscillatoria);
 
        
         
         - des algues rouges (des 
          genres Lemanea et Batrachospermum);
 
        
         
         - des algues jaunes à 
          valves siliceuses finement ornementées (diatomées);
 
        
         
         - des algues vertes filamenteuses, 
          coloniales ou unicellulaires, notamment les très belles desmidiées 
          d’eau acide.
 
        
       
      Classification 
        des algues d’eau douce en fonction de leurs pigments  
        et de leurs types de réserves. 
      
      
         
          |  
             EMBRANCHEMENT 
             
            | 
           
             NOMBRE 
               
              D’ 
              ESPECES 
            
              
            | 
           
             PIGMENTS 
             
            | 
           
             TYPE 
              DE RESERVES 
            
              
            | 
           
             COLORATION 
              IN VIVO  
            | 
           
             FORME 
              DU THALLE  
            | 
           
             EXEMPLES 
              TYPES  
            | 
           
             PARTICULARITES 
               
            | 
         
         
          |  
             PROCARYOTES 
              (pas de vrai noyau) 
            
              
            ALGUES 
              BLEUES ou CYANOPHYTES  
            | 
           
            
               
            1300 
               
            | 
           
            
               
              
            cphylle 
              a 
            
            phycocyanine 
              (bleu) 
            
            phycoérythrine 
              (rouge)  
            | 
           
            
               
              
            Amylopectine 
              + iode : brun acajou  
            | 
           
            
               
              
            bleu-vert 
              (parfois rouge ou violette)  
            | 
           
             cellules 
              libres 
             
            | 
           
             Gloeocapsa 
              
            
              
              
            | 
           
               
              
            | 
         
         
          |  
             colonies 
              de filaments  
            | 
           
              
               
            Nostoc 
            
            
              
              
            | 
           
             Certaines 
              espèces vivent sur le sol. Elles se gorgent d’eau après 
              chaque pluie et forment les " crachats de lune ". 
               
            | 
         
         
          |  
             Filaments 
               
            | 
           
             Oscillatoria 
               
               
               
              
           | 
           
             L’extrémité 
              de ces algues est animée d’un mouvement hélicoïdal 
              caractéristique d’où leur nom. 
            Les 
              algues bleues peuvent former des fleurs d’eau (= développement 
              spectaculaire à la surface des lacs,…) dont certaines indiquent 
              une pollution. Quelques espèces fixent l’azote de l’air et 
              sont utilisées comme engrais. Des espèces aquatiques 
              donnent aux carpes qui s’en nourrissent leur goût de vase 
              caractéristique.  
               
            | 
         
         
         
         
         
          |  
             EUCARYOTES 
              (un vrai noyau) 
            
            PYRRHOPHYTES 
               
            | 
           
            
               
            330 
             
            | 
           
             cphyle 
              a et c 
            
            phycocyanine 
              (bleu) 
            
            Phycoérythrine 
              (rouge)  
            | 
           
            
               
              
            amidon 
              + iode : bleu  
            | 
           
            
           | 
           
            
               
              
            Unicellulaire 
             
            | 
           
             sans 
              thèque :  
            
            Cryptomonas 
              
               
                
            avec 
              thèque :  
              Péridiniens  
               
            
           | 
           
            
           | 
         
       
      retour 
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      Classification 
        des algues d’eau douce en fonction de leurs pigments  
        et de leurs types de réserves (suite) 
      
         
          |  
            
            
            
            
            
            
            
           | 
           
             Le 
              genre Ceratium porte de longues cornes dont la longueur varie 
              avec la température de l’eau. Quand l’eau est chaude et donc 
              plus fluide, les cornes s’allongent pour permettre à l’algue 
              de flotter plus facilement.  
            | 
         
         
          |  
            
               
            RHODOPHYTES 
              ou ALGUES ROUGES  
            | 
           
            
               
            180 
            
              
            | 
           
               
              
            cphylle 
              a et d  
            
            phycocyanine 
              (bleu)  
            
            phycoérythrine 
              (rouge) 
             
            | 
           
               
              
            amidon 
              floridéen + iode : acajou 
             
            | 
           
               
              
            espèces 
              marines généralement rouges en eau douce vert-bleu, 
              brun-olive, noire. 
             
            | 
           
               
              
            unicellulaire 
             
            | 
           
               
            Porphyridium 
            
              
               
          
  | 
           
             Certaines 
              espèces affectionnent les vieux murs de plâtre humides 
              et riches en déjections animales (notamment les murs d'urinoirs). 
               
            | 
         
         
          |  
             Thorea 
            
              
            
              
              
             Batrachospermum 
            
              
              
              Lemanea  
           | 
           
             C’est 
              la plus grande algue rouge d’eau douce (plus d’un mètre de 
              long parfois). On en trouve sur les berges de la Meuse belge. 
             
            | 
         
         
          |  
             Ces 
              algues très gélatineuses ont l’aspect de ponte de 
              Batraciens d’où leur nom. 
             
            | 
         
         
          |  
               
            Cphylle 
              = chlorophylle 
            Iode 
              = réactif iodo-ioduré ou Lugol (iode + iodure de potassium) 
               
            | 
           
             Ces 
              algues sont caractérisées par leur aspect en tige 
              de bambou. 
            Les 
              Batrachospermum et Lemanea sont répandus dans 
              de nombreux ruisseaux de haute Ardenne. 
             
            | 
         
       
        
        
      Classification 
        des algues d’eau douce en fonction de leurs pigments et de leurs types 
        de réserves (suite) 
      
      
         
          |  
             EMBRANCHEMENT 
             
            | 
           
             NOMBRE 
               
              D’ 
              ESPECES 
            
              
            | 
           
             PIGMENTS 
             
            | 
           
             TYPE 
              DE RESERVES 
            
              
            | 
           
             COLORATION 
              IN VIVO  
            | 
           
             FORME 
              DU THALLE  
            | 
           
             EXEMPLES 
              TYPES  
            | 
           
             PARTICULARITES 
               
            | 
         
         
          |  
            
             CHRYSOPHYTES 
              ou ALGUES JAUNES 
             
            | 
           
               
            3350 
             
            | 
           
               
            Cphille 
              a et c  
            | 
           
            
             chrysolaminarine 
              + iode : rien 
            
              
              
              
              
              
            Matières 
              grasses  
            | 
           
            
           | 
           
            
             Unicellulaire, 
              colonies filaments  
            | 
           
            
             Chrysophycées : 
               
            Hydrurus 
            
              
            
            Dinobryon 
              
            
              
              
            Xanthophycées : 
              Vaucheria 
                 
            Diatomées : 
               
              
                
            
              
           | 
           
             Cette 
              algue est la plus grande des algues jaune d’eau douce (jusqu’à 
              30 cm) : elle est très rare en Belgique (une seule station 
              en haute Ardenne); c’est d’ailleurs une espèce des régions 
              montagneuses. 
            
              
            | 
         
         
         
          |  
             Cette 
              algue est constituée d’un seul élément avec 
              plusieurs noyaux (= siphon).  
            | 
         
         
          |  
             Ces 
              algues présentent une logette de silice richement ornementée. 
              Elles sont de bons indicateurs de la qualité de l’eau dans 
              les études de pollution. 
            
            Elles 
              ont formé des dépôts importants de " diatomite " 
              (roches formées de diatomées fossiles) employée 
              pour la stabilisation de la dynamite et comme abrasif. 
             
            | 
         
         
         
          |  
             PHEOPHYTES 
              ou ALGUES BRUNES  
            | 
           
             (La 
              plupart en mer) 6 en eau douce  
            | 
           
             Cphylle 
              a et c  
            | 
           
             Laminarine 
              + iode : rien  
            | 
            | 
           
             Filaments 
               
            | 
           
             Très 
              rares en eau douce  
            | 
            | 
         
       
      
      
      
      
      
       
        Classification des algues d’eau douce en fonction de leurs pigments  
        et de leurs types de réserves (suite) 
      
         
          |  
             EUGLENOPHYTES 
             
            | 
           
               
            930 
               
            | 
           
             Cphylle 
              a et b  
            | 
           
             Paramylon 
              + iode : rien  
            | 
            | 
           
             Unicellulaire 
              flagellé  
            | 
           
             
               
                 
                   Euglena : 
                    peuvent former des fleurs d’eau vertes ou rouges dans les 
                    lacs d’alpages. Beaucoup d’espèces vivent dans les 
                    milieux riches en matières organiques (mares à 
                    purin p. ex.) : ce sont alors des formes incolores qui 
                    vivent comme des animaux mais quand on les transfère 
                    dans un milieu pauvre et à la lumière, la chlorophylle 
                    apparaît . 
                   
                 
              
            
           | 
         
         
          |  
               
            ou 
              ALGUES VERTES 
             
            | 
           
               
              
            7800 
            
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
              
            TOTAL 
              : 13896  
            | 
           
            
               
            Cphylle 
              a et b  
            | 
           
            
               
            Amidon 
              + iode : bleu-noir  
            | 
           
            
               
            Vertes 
               
            | 
           
            
               
            Unicellulaires 
              colonies 
            
              
              
              
              
              
              
              
              
            Filaments 
            
              
              
              
              
              
              
              
              
              
            Unicellulaires 
              ou filamenteux 
            
              
            Forme 
              très complexe  
            | 
           
              
               
            Chlamydomonas 
            
              
              
            Scenedesmus 
              Volvox 
            
            
              
            Cladophora 
            
            
            Spirogyra 
            
              
              
               
            Desmidiées 
              au sens large 
            
            
              
            Chara 
              
               
           | 
            | 
         
         
          |  
             Enormes 
              colonies (1,5 mm) de 500 à plusieurs milliers de cellules; 
              des colonies filles se forment dans la colonie-mère.  
            | 
         
         
          |   | 
         
         
          |  
             Très 
              fréquente en eau calcaire où elle forme de grosses 
              masses vertes.  
            | 
         
         
          |  
            
           | 
         
         
          |  
             Ces 
              algues sont particulièrement fréquentes dans les eaux 
              acides de tourbière p. ex. dans nos fagnes. Elles sont très 
              sensibles à la moindre pollution.  
            | 
         
         
          |  
             Ces 
              algues vertes se présentent souvent sous forme d’un axe plus 
              ou moins ramifié avec des verticilles de rameaux; elles sont 
              souvent incrustées de calcaire et vivent dans les eaux calmes 
              riches en calcium. 
             
            | 
         
       
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        au sommaire   
        
      3. 
        EXEMPLE D’ETUDE HYDROBIOLOGIQUE  
        
      
      
         
          |  
               RIVIERE 
              ACIDE DYSTROPHE  
             
            
            
               
               - PROFIL TRANSVERSAL
 
              
              
                
              
              Vm : Vaccinium 
                myrtillus 
                MC : Molinia 
                caerulea 
                NP : Narcissus 
                pseudonarcissus 
              
               
              
            2. COMPOSITION PHYSICO-CHIMIQUE 
              DE L’EAU  
              octobre 1977 
             
             
                
             
            
               
                |  
                   Diagramme ionique 
                     
                    
                    Minéralisation 
                    globale : 0,86 méq/l		potassium 
                    (mg/l) K			 0,4 
                 | 
                ROER | 
               
               
                |  
                   température 
                    (°C)  
                    pH (unité 
                    pH) 
                    				alcalinité 
                    (mg/l CaCO3) HCO3 
                    conductivité 
                    (microsiemens/cm 
                    à 25°C)	 
                    				calcium 
                    (mg/l) Ca	 
                    				magnésium 
                    (mg/l) Mg	 
                    				sodium 
                    (mg/l) Na	 
                    		 chlorures (mg/l) Cl 
                    				sulfates 
                    (mg/l) SO4			 
                    				oxygène 
                    (% de saturation)	 
                    				phosphates 
                    (ppb – P)			  
                 | 
                7,5 
                  				 5,8 
                  		 2,0 
                  50,0 
                  3,0 
                  1,5 
                  2,2 
                  			 3,0 
                  17,3 
                  92,0 
                  0,0 | 
               
             
              
            3. DETAIL DU PROFIL TRANSVERSAL 
              ET ZONES DE VEGETATION 
            
              
             
            
              
            
              
              
              
            | 
         
         
          |  
             4. ROER : 
              VEGETATION ALGALE 
             Batrachospermum 
               
              vagum 
            ALGUES 
              ROUGES    
           | 
         
       
        
      
         
          |  
             RIVIERE 
              NEUTRE OLIGOTROPHE 
            
            
               
               - PROFIL TRANSVERSAL
 
              
              
                
                
               
                2. COMPOSITION 
                PHYSICO-CHIMIQUE DE L’EAU 
                octobre 1977 
                
              
                 
                  | PETITE-ROER | 
                  Diagramme 
                    ionique 
                      
                    Minéralisation globale : 1,48 méq/l | 
                 
                 
                  7,9 
                    7,3 
                    13,0 
                    79,0 
                    6,4 
                    2,4 
                    3,8 	  
                    1,3 
                    6,5 
                    15,2 92,0 
                    0,0  | 
                   
                    
                      
                      	température (°C) 
                       	pH 
                      (unité pH) 
                       	alcalinité 
                      (mg/l CaCO3) HCO3 
                       	conductivité 
                      (microsiemens/cm à 25°C) 
                       	calcium 
                      (mg/l) Ca 
                       magnésium 
                      (mg/l) Mg 
                       	sodium 
                      (mg/l) Na 
                       	potassium 
                      (mg/l) K 
                      	chlorures (mg/l) Cl 
                       	sulfates 
                      (mg/l) SO4 
                       	oxygène 
                      (% de saturation) 
                      	phosphates 
                      (ppb – P) 
                   | 
                 
               
               
                3. DETAIL DU PROFIL TRANSVERSAL ET ZONATION DE LA VEGETATION 
              
             
              
            
              
              
              
            | 
         
         
          |  
             PETITE ROER : 
              VEGETATION ALGALE  
               
          
  | 
         
       
        
        
      
         
          |  
             RIVIERE 
              ACIDE DYSTROPHE 
            
            PAS 
              DE PHANEROGAMES AQUATIQUES 
            
            Végétation 
              aquatique et subaquatique (bryophytes) 
            
              
            
              
              
              
              
              
              
            | 
           
             RIVIERE 
              NEUTRE OLIGOTROPHE 
            
            Végétation 
              aquatique et subaquatique (bryophytes et Phanérogames 
                
            | 
         
       
        
       
      
         
          |  
             . 
           | 
           
               
              
              
              
            Taxons 
              des eaux naturelles de type FAGNARD 93,9%  
              (taxons d'indice de pollusensibilité = 5) 
              
               
          
  | 
           
             . 
           | 
         
         
          |  
             ALGUES 
              JAUNES SILICIEUSES ou DIATOMEES Octobre 1977 
             
            | 
           
               
              
              
              
              
            ALGUES 
              JAUNES NON SILICEUSES 
            
              
            
              
            Vaucheria 
              sp.  
            | 
           
            
               
              
              
              
              
            Taxons 
              des eaux naturelles de type Fagnard (taxons d'indice de pollusensibilité 
              = 5) 1,1%  
            | 
         
         
          |  
             Taxons 
              des eaux naturelles de types  
              ardennais (indice = 5) 5,2% 
            
              
              
              
              
            | 
          . | 
           
             Taxons 
              des eaux naturelles de type ardennais (indice = 5) 62,5 % 
            
              
              
              
              
              
              
            | 
         
         
          |   | 
           
             Algues 
              jaunes silicieuses ou diatomées  
            
            Octobre 
              1977  
            | 
         
         
          |  
             Taxons 
              des eaux peu polluées 0,3% (indice = 4) 
              
            | 
           
             Taxons 
              des eaux moyennement polluées (indice = 3 et 2) 0,1%  
            | 
           
             Taxons 
              des eaux très polluées (indice = 1) 0,1%  
               
               
               
              Autres taxons 0,4%  
               
            | 
            | 
           
             Taxons 
              des eaux peu polluées 21,4% (indice = 4) 
            
              
              
              
              
              
            | 
           
              Taxons 
              des eaux moyennement polluées (indice = 3 et 2) 6,4%  
                
               
               
               
               
             Autres 
              taxons 7,6%  
            | 
           
             Taxons 
              des eaux très polluées (indice = 1) 1,0%  
            | 
         
       
        
      4. LA FAUNE 
        DES MILIEUX AQUATIQUES 
      4.1. 
        Le zooplancton 
      
      C’est l’ensemble 
        des animaux qui vivent en suspension dans l’eau. En eau douce, il est 
        dominé par trois groupes: les rotifères, les crustacés 
        cladocères et les crustacés copépodes. On y trouve, 
        en outre, de nombreux protozoaires, des gastérotriches et des stades 
        immatures de développement d’insectes. 
      
        
      4.1.1. 
        Les protozoaires 
      Ces animaux 
        unicellulaires, de taille microscopique, sont essentiellement marins mais 
        beaucoup d’espèces vivent aussi en eau douce. Ils son obligatoirement 
        liés au milieu aquatique lors de leur vie active (eau libre ou 
        plasma), ne résistant pas à l’effet dessicateur de l’air 
        atmosphérique. Par contre, les stades de repos, enfermés 
        dans une gangue protectrice, peuvent y résister. 
      
      Ils sont 
        répartis en 4 classes : 
      
      
        - les 
          flagellés, caractérisés par la présence, 
          à la partie antérieure, d’un flagelle mobile qui sert 
          à la locomotion;
 
       
      
        
         
         - les rhizopodes dont la 
          membrane cellulaire peut se déformer en pseudopodes utilisés 
          pour la locomotion et la nutrition;
 
        
         
         - les ciliés, caractérisés 
          par la présence de nombreux cils locomoteurs sur le pourtour 
          cellulaire;
 
        
         
         - les sporozoaires, tous 
          parasites internes, jamais à l’état libre.
 
        
       
      
      
         
          |  
               
              
              
            | 
         
         
          |  
             Flagellés 
               
            | 
           
             Rhizopodes  
            | 
           
             Ciliés 
               
            | 
         
       
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      4.1.2. 
        Les gastérotriches 
      
        
        
       
        Ces animaux, microscopiques mais pluricellulaires, ont un corps allongé 
        et aplati, différencié en une tête et un tronc terminé 
        par une extrémité bifide. Le corps, couvert d’une mince 
        cuticule, présente des écailles, des soies ou des épines. 
        Ils se nourrissent de bactéries, de protozoaires, de diatomées 
        et de détritus de nature diverse. 
        
      
        
       
      4.1.3. 
        Les rotifères 
      
      
      
        
       
        Ils sont microscopiques et pluricellulaires, mais les plus grands individus 
        atteignent quand même 2 mm. Malgré leur taille réduite, 
        leur structure est assez complexe. La plupart sont omnivores et filtrent, 
        grâce à une couronne ciliée, les détritus organiques 
        en suspension dans l’eau. Une centaine d’espèces sont pélagiques 
        * et constituent une part importante du plancton lacustre. La majorité 
        sont cependant benthiques et se déplacent activement sur le fond 
        à la recherche de leur nourriture. Il existe aussi des espèces 
        sessiles * qui vivent fixées au substrat. 
        
      
        
      4.1.4. 
        Les crustacés cladocères 
      
         
            | 
           
             Les 
              cladocères (daphnies) sont des crustacés de petite 
              taille (moins de 1 mm) présentant des antennes bien développées, 
              dont la secondaire paire sert d’organe de locomotion (progression 
              par bonds). La meilleure caractéristique de ces "puces 
              d’eau" est que la majeure partie du corps est enfermée 
              dans une carapace s’ouvrant ventralement comme une veste. La plupart 
              des cladocères sont filtreurs; certains, disposant de pattes 
              préhensiles, peuvent attraper des détritus dérivants; 
              d’autres enfin sont prédateurs. * 
            
              
           | 
         
       
        
       
      4.1.5 
        Les crustacés copépodes 
        
      Les copépodes 
        (Cyclops), très communs en eaux dormantes, sont de petits crustacés 
        (moins de 5 mm) qui présentent l’aspect général caractéristique 
        de cet embranchement: corps segmentée, 2 paires d’antennes sur 
        la tête, un grand nombre de paires de pattes pour la locomotion 
        et la nutrition. La plupart présentent un seul œil médian 
        à la partie antérieure de la tête. Certains sont filtreurs, 
        d’autres sont racleurs de substrat ou carnivores. 
         
      
      4.1.6 
        Les crustacés ostracodes 
      
         
            | 
          Les 
            ostracodes sont de petits crustacés (environ 1,5 mm) dont le 
            corps est enfermé dans une véritable coquille formée 
            de deux valves. Quand l’animal est dérangé, il se replie 
            complètement dans sa loge. Quand il nage, sa coquille s’ouvre 
            légèrement pour laisser passer deux paires d’antennes 
            et une paire de pattes locomotrices. Les yeux noirs sont souvent fusionnés 
            en une seule tache apparaissant à la partie dorsale de l’animal. | 
         
       
        
      
        
          
            
           
         
       
      
        
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      4. 2 . Le 
        microbenthos 
       
      
      Le microbenthos 
        comprend les spongiaires, les hydrozoaires, les nématodes et les 
        acariens. En outre, certains rotifères et protozoaires fixés 
        lui sont reliés. 
        
      4.2.1. 
        Les spongiaires 
      
        
          
              
             
              
           
         
       
        
        Presque toutes les éponges sont marines mais quelques espèces 
        vivent en eau douce à courant lent (lacs, grandes rivières, 
        canaux). Elles se présentent comme des croûtes brunes ou 
        verdâtres sur la surface des pierres et des plantes aquatiques. 
        Elles vivent souvent en symbiose * avec des algues chlorophylliennes qui 
        leur confèrent une teinte verte. 
      
        
          
            
              
             
            
         
       
      4.2.2. 
        Les hydrozoaires 
      
        
          
            
            
           
         
       
        
      Ils appartiennent 
        à un phylum * dont presque tous les représentants sont marins 
        (méduses, coraux, anémones de mer). Quelques genres seulement 
        vivent en eau douce, notamment les hydres qui se présentent sous 
        forme d’un sac dont une extrémité est fixée au substrat 
        et l’autre s’ouvre comme une bouche au centre d’un bouquet de tentacules. 
        Leur couleur verte ou jaune est due à la présence d’algues 
        vertes (zoochlorelles) qui vivent en symbiose avec elles, en profitant 
        des nitrates des particules alimentaires et en fournissant de l’oxygène 
        par le processus de photosynthèse. Ces organismes souvent fixés 
        sont capables de déplacement par arpentage ou en rampant sur leur 
        ventouse. 
      
        
          
            
              
             
            
         
       
      4.2.3. 
        Les nématodes 
      
        
          
            
           
         
       
      
        
       Ils 
        comprennent un grand nombre de vers ronds, à corps cylindrique, 
        en fuseau, fin comme un fil. Ils ne montrent aucune trace de segmentation. 
        Le corps est délimité par une cuticule élastique. 
        Souvent de petite taille, ils sont difficilement observables. Par ailleurs, 
        de nombreuses espèces sont parasites au moins à une étape 
        de leur cycle de vie. 
      
        
      4.2.4. 
        Les hydracariens 
      
        
       Ils 
        appartiennent à la classe des arachnides qui comprend, en outre, 
        les araignées, les scorpions et les tiques. Seuls les acariens 
        sont bien représentés dans le milieu aquatique. Leur corps 
        est de petite taille (environ 2 mm), ovale ou arrondi, souvent très 
        coloré, fait d’une seule pièce (thorax * et abdomen * soudés), 
        avec 4 paires de pattes et une paire de palpes. 
        * 
      
        
      4.3. Le 
        macrobenthos  
      
       Nous nous 
      intéresserons, ici, aux invertébrés dont la taille, 
      au dernier stade de développement, est supérieure à 
      3 mm et qui vivent dans les couches supérieures du sédiment. 
      Les organismes que l’on y trouve appartiennent à de nombreux embranchements. 
      
      Contrairement 
        aux groupes étudiés jusqu’ici, ces invertébrés 
        benthiques * ne passent pas obligatoirement l’ensemble de leur cycle de 
        vie dans l’eau. En effet, chez de nombreux ordres d’insectes, la période 
        de croissance larvaire est exclusivement aquatique mais il est fréquent 
        que la période imaginale (adulte) soit aérienne. Celle-ci 
        peut ne durer que quelques jours, le temps que la reproduction ait eu 
        lieu. 
      
      Néanmoins, 
        des représentants d’autres groupes (vers turbellariés, mollusques 
        gastéropodes et bivalves, oligochètes et sangsues, crustacés, 
        insectes hémiptères et coléoptères) sont inféodés 
        toute leur vie au milieu aquatique. 
      
      En raison 
        de la diversité des embranchements en présence dans le macrobenthos, 
        nous avons établi une clé de détermination qui permettra 
        de classer aisément les invertébrés récoltés. 
      
      Nous allons 
        passer en revue les différents groupes définis, en nous 
        limitant toutefois aux groupes les plus fréquemment capturés 
        en eau douce. 
      
        
      4.3.1. 
        Les plathelminthes turbellariés (vers plats ou planaires) 
      
        
          
            
            
              
           
         
       
       Si 
        la plupart des espèces sont parasites, quelques planaires vivent 
        cependant dans les eaux douces, courantes ou dormantes. Elles se caractérisent 
        par l’absence de pièces chitinisées, * de coquille et de 
        segmentation. Leur détermination est plus aisée sur le matériel 
        vivant. L’ensemble du cycle de vie se fait dans l’eau. On rencontre généralement 
        3 familles comptant environ 13 espèces, toutes carnivores. 
      
        
          
            
              
           
         
       
      4.3.2. 
        Les hirudinées (sangsues) 
      
        
          
            
            
              
           
         
       
       Ce 
        sont des vers segmentés dépourvus de soies * et dont les 
        deux extrémités se terminent par des ventouses. Elles vivent 
        en eaux douces, courantes ou stagnantes et effectuent tout leur cycle 
        de vie dans l’eau sauf chez quelques espèces pour lesquelles la 
        ponte se fait dans la terre. Elles sont prédatrices ou se nourrissent 
        du sang des mammifères. On distingue 4 familles et une douzaine 
        d’espèces. 
      
        
          
            
              
             
            
         
       
      4.3.3.Les 
        oligochètes  
      
        
          
            
           
         
       
        
      
        
          
            
           
         
       
      Les oligochètes 
        sont des vers segmentés dont chaque segment porte 2 paires de faisceaux 
        de soies rigides visibles seulement au microscope. Ils sont assez proches 
        de notre lombric ou " ver de terre " et ils passent 
        toute leur vie dans l’eau. Certains d’entre eux construisent des tubes, 
        d’autres fouillent le sédiment. La plupart sont détritivores. 
        On reconnaît 5 familles, notamment sur base du nombre et de la forme 
        des soies. 
      
        
          
            
              
             
            
         
       
      4.3.4.Les 
        mollusques  
      
        
          
            
            
              
           
         
       
      Les mollusques 
        d’eau douce se différencient des autres invertébrés 
        benthiques par la présence d’une coquille calcaire externe qui 
        peut être articulée en deux parties (bivalves) ou n’être 
        constituée que d’une seule valve (gastéropodes). Pour les 
        deux classes, la totalité du cycle de vie a lieu dans l’eau. 
      
        
          
            
            
           
         
       
        
      Les bivalves 
        comprennent de nombreuses espèces de moules d’eau douce (anodonte, 
        Unio, moule perlière, dreissène) et aussi d’autres 
        petits coquillages (Pisidium, Sphaerium). Ils affectionnent plus 
        particulièrement les dépôts boueux des zones de moindre 
        courant. 
      
        
          
            
           
         
       
      Les gastéropodes 
        sont communs en eaux vives et dormantes. La coquille présente une 
        forme adaptée au type de milieu où vit l’animal. Sur substrat 
        meuble, elle sera composée d’une large spirale pour augmenter la 
        surface d’appui sur le sédiment (limnée, planorbe). En eau 
        courante, la sole par laquelle l’animal s’accroche au substrat augmente 
        et la coquille, en forme de bonnet phrygien, s’aplatit pour offrir moins 
        de prise au courant (Ancylus). 
      4.3.5. 
        Les insectes  
      
        
          
            
           
         
       
      
        
      
         
        
      a) les 
        hémiptères hétéroptères ou "punaises 
        d’eau". 
      
        
        
          
       
       Les 
        punaises aquatiques passent leurs stades larvaires et adulte dans l’eau. 
        Elles sont reconnaissables par la modification de leurs pièces 
        buccales en un rostre piqueur. 
      
        
       
      Plus communes 
        dans les eaux stagnantes, à la surface ou en pleine eau, on les 
        rencontre aussi dans les eaux courantes. 
      
        
       
      On distingue 
        5 familles d’hétéroptères à antennes bien 
        visibles (géocorises) vivant surtout à la surface de l’eau 
        et 6 familles d’hétéroptères à antennes réduites, 
        essentiellement aquatiques. 
      
        
          
         
        
      b) les 
        odonates ou libellules et demoiselles  
      
        
        
          
       
       Les 
        odonates sont plus fréquentes en eau dormante ou faiblement courante. 
        Elles ont leurs stades larvaires et nymphaux * aquatiques. La tête 
        de la larve est trapue, avec des yeux composés et de courtes antennes; 
        elle est accolée au thorax portant deux paires de fourreaux alaires 
        (ébauches d’ailes). Le caractère distinctif le plus marquant 
        est la transformation de la lèvre supérieure en un masque 
        préhensile replié sous la tête au repos. 
      
        
       
      On distingue 
        deux groupes: les zygoptères (demoiselles) et les anisoptères 
        (libellules). Les larves de demoiselles sont généralement 
        sveltes et l’extrémité de l’abdomen porte 3 grandes lames 
        foliacées; ce groupe comprend 3 familles et environ 21 espèces. 
        Les larves de libellules sont plus robustes et ont, à l’extrémité 
        abdominale, 5 courtes pointes. Elles comptent 4 familles et 29 espèces. 
      
        
       
      Les larves 
        d’odonates sont carnivores et chassent les proies vivantes. La vie larvaire 
        dure environ 2 ans et la vie imaginale quelques mois. 
      
        
          
         
        
      c) les 
        éphéméroptères ou "mouches de mai"  
      
        
       
        
      
        
       
      Quelques 
        espèces seulement vivent en eau stagnante, la grande majorité 
        préférant les eaux courantes. 
      
        
       
      Les éphémères 
        ont les stades larvaires et nymphaux aquatiques. Les larves portent des 
        ébauches d’ailes et 3 fins filaments ou cerques à l’extrémité 
        de l’abdomen. 
      
        
       
      Leur corps, 
        de forme variable, est adapté au milieu de vie. Dans les eaux courantes, 
        les larves rhéophiles * vivent très souvent sous les pierres 
        et leurs corps, y compris la tête, présente un aplatissement 
        dorso-ventral marqué; leurs yeux sont reportés sur le dos; 
        les lames respiratoires (branchies) * sont disposées latéralement 
        par rapport à l’abdomen et peuvent même être transformées 
        en ventouses (Ecdyonuridés, 14 espèces). 
      
        
       
      Dans les 
        eaux calmes, les larves fouisseuses de sédiments ont des pattes 
        antérieures aplaties en forme de pelle et leurs branchies plumeuses 
        sont reportées dorsalement sur l’abdomen (Ephemeridés, 3 
        espèces). 
      Les larves 
        rampantes, au corps trapu, sont couvertes de poils raides qui emprisonnent 
        des particules de boue et de détritus qui leur assurent un camouflage 
        efficace (Ephemerellidés, 3 espèces; Caenidés, 3 
        espèces; Leptophlébiidés, 9 espèces). 
      
        
       
      En pleine 
        eau, vive ou dormante, les larves nageuses se reconnaissent par un corps 
        élancé, fusiforme, porteur de longs cerques ciliés 
        (Baetidés, 21 espèces; Siphlonuridés, 3 espèces). 
      
        
       
      Les larves 
        sont essentiellement détritivores ou algivores. La vie larvaire 
        peut durer quelques mois ou plusieurs années, selon les espèces. 
        La vie imaginale est toujours brève (quelques jours) d’où 
        leur nom. 
      
        
          
       
      d) 
        les plécoptères ou "perles"  
      
        
       
      
      Les plécoptères 
        sont principalement liés aux eaux courantes fraîches et bien 
        oxygénées durant leur vie larvaire et nymphale. 
      
      Leur corps 
        est assez semblable à celui des éphémères 
        rampantes mais s’en distingue par la présence de 2 filaments caudaux 
        seulement, l’absence de branchies abdominales et la longueur des antennes 
        que porte la tête. 
      
      On distingue 
        deux groupes de plécoptères 
        
      
         
         - les setipalpia ou grands 
          plécoptères carnivores: la lèvre supérieure 
          est 2 fois plus large que longue, les palpes maxillaires (antennes sensorielles 
          situées sur une paire de mâchoires) sont formés 
          de segments de longueur décroissante de la base à l’extrémité 
          et les tarses (derniers articles des pattes) sont formés de 2 
          petits articles et d’un troisième plus long (3 familles, 16 espèces);
 
        
         
         - les filipalpia ou plécoptères 
          de plus petite taille, végétariens ou microphages: la 
          lèvre supérieure est au plus 2 fois plus large que longue, 
          le dernier segment des palpes maxillaires est plus long et les tarses 
          sont différents (4 familles, 35 espèces).
 
        
       
      
        
      e) les trichoptères 
        ou "phryganes"  
      
        
       Les larves 
        et les nymphes de trichoptères sont toutes aquatiques (sauf 1 espèce) 
        et abondent dans les eaux vives ou dormantes. Elles ne présentent 
        pas d’ébauches d’ailes ni de fausses pattes abdominales et elles 
        portent 2 crochets à leur extrémité abdominale. 
      
      On reconnaît 
        deux types de larves : 
      
      
         
         - les larves libres ou vivant 
          dans des filets tissés dirigés face au courant et servant 
          de pièges aux animaux, végétaux et détritus 
          dérivants; les crochets anaux de l’extrémité de 
          l’abdomen sont portés par de petites expansions digitiformes 
          ou pygopodes * (6 familles, 45 espèces);
 
        
         
         - les larves à fourreau 
          (cassets ou porte-bois) construit en matériaux divers (soie, 
          graviers, sable, détritus végétaux); ces larves, 
          plongées dans un liquide fixateur (formaldéhyde) quittent 
          leur fourreau; certains caractères permettent de les différencier 
          des larves libres: les crochets anaux sont disposés latéralement 
          à l’extrémité abdominale et non plus portés 
          par des pygopodes et le premier segment abdominal porte souvent, latéralement 
          ou dorsalement, de petits mamelons qui peuvent se dilater pour maintenir 
          la larve en place dans le fourreau ou se contracter pour lui permettre 
          d’en sortir lorsqu’il devient trop petit (12 familles, 104 espèces).
 
        
       
      
      Les larves 
        se nourrissent soit de petits débris végétaux, de 
        morceaux de feuilles ou d’écorce, soit d’autres organismes benthiques. 
      
        
      
         
        
      f) les 
        névroptères planipennes et mégaloptères  
      
        
        
          
       
         
       Les névroptères 
        ont des larves aquatiques, la nymphose se faisant souvent hors de l’eau. 
        Les larves ne portent pas d’ébauches d’ailes ni de fausses pattes 
        abdominales. L’appareil buccal est de type suceur, transformé en 
        sabre chez les planipennes et broyeur chez les mégaloptères. 
        Ceux-ci ont à leur extrémité abdominale un long filament 
        cilié. 
      
        
       
      Les planipennes 
        comprennent 2 familles: les Sisyridés qui vivent dans les colonies 
        d'éponges et les Osmylidés dont les larves sont semi-aquatiques 
        et n'entrent dans l'eau que pour se nourrir. 
      Les mégaloptères 
        appartiennent à une famille, les Sialidés, qui vivent dans 
        des galeries creusés dans la vase. 
      
      g) 
        les coléoptères  
      
        
       
      
        
       
        Chez les coléoptères, les larves et quelquefois les adultes 
        sont aquatiques. Les nymphes sont toujours terrestres et souvent ripicoles. 
        * 
      
      Les larves 
        revêtent des formes très différentes selon les familles 
        et les genres. Il est donc très difficile de donner un critère 
        d’identification. C’est souvent en procédant par élimination 
        des larves des autres ordres d’insectes que l’on peut déterminer 
        les coléoptères. 
      
      Les adultes 
        sont, par contre, facilement identifiables grâce à leurs 
        ailes antérieures entièrement chitinisées (élytres) 
        et à leurs pièces buccales broyeuses. 
      
        
      L’ordre des 
        coléoptères comprend deux grands groupes : 
      
         
         - les adéphages dont 
          les adultes possèdent 3 paires de palpes apparents et les larves, 
          des pattes à 5 segments; ce sous-ordre compte 4 familles qui 
          vivent essentiellement en eaux calmes mais certaines espèces 
          affectionnent les eaux courantes ; les larves, en injectant dans 
          le corps de la proie des sucs digestifs, procèdent à une 
          digestion extérieure;
 
        
         
         - les polyphares dont les 
          adultes possèdent 2 paires de palpes et les larves, des pattes 
          à 4 articles; ce sous-ordre compte de nombreuses familles, tant 
          en eaux vives qu’en eaux dormantes.
 
        
       
      
        
      
         
        
      h) les 
        diptères (mouches, moustiques, cousins)  
      
        
       
      
      Les larves 
        de diptères se distinguent de celles de tous les autres ordres 
        d’insectes par l’absence de pattes thoraciques articulées; elles 
        se différencient des autres groupes du macrobenthos par la présence 
        de bourrelets proéminents (fausse pattes). 
      On rencontre, 
        en milieu aquatique essentiellement les larves et les nymphes de quelques 
        familles. 
      
      Cet ordre 
        se sépare en deux sous-ordres: 
       
      
         
         - les nématocères 
          ont une tête bien individualisée, parfois rétractile 
          dans le thorax; la famille la mieux représentée est sans 
          doute celle des Chironomidés qui colonisent tous les types de 
          milieux; ce sous-ordre compte 11 familles et environ 130 genres;
 
        
         
         - les brachycères 
          ont une tête rarement sclérifiée, souvent rétractée 
          dans le thorax; il existe 9 familles aquatiques et environ 85 genres.
 
           
           
        
       
        
      4.3.6. 
        Les crustacés malacostracés  
      
        
          
            
           
         
       
      
        
      
      Les crustacés 
        malacostracés se différencient des autres macroinvertébrés 
        benthiques par la présence de très nombreuses pattes articulées. 
        Ils passent leur cycle de vie complet dans l’eau. On distingue 3 ordres: 
      
      
         
         - les amphipodes et les 
          isopodes qui ont 7 paires de pattes et dont la tête porte des 
          yeux sessiles: les premiers (gammares) sont aplatis transversalement 
          et les branchies sont abdominales; les seconds (aselles) sont aplatis 
          dorso-ventralement et ont des branchies thoraciques;
 
        
         
         - les décapodes (écrevisses) 
          qui ont 5 paires de pattes et dont la tête porte des yeux pédonculés; 
          le corps est cylindrique et le thorax et la tête sont enchâssés 
          dans une carapace sous laquelle sont situées les branchies.
 
        
       
      
        
      ANNEXE: Clé 
        de détermination des principaux invertébrés benthiques 
        (insectes principalement à l’état larvaire). 
      
      
         
         - Animaux dépourvus 
          de pattes articulées ou de bourrelets proéminents faisant 
          office de pattes (= fausses pattes) 
  
          1 
        
       
      
      
         
         - Animaux pourvus de pattes 
          articulées ou de fausses pattes 
 
          		ARTHROPODES  
        
       
      
      
         
         
          - Plus de 3 paires de 
            pattes (acariens et crustacés malacostracés 
  
            tableau 2) 
         
        
         
         
          - 3 paires de pattes ou 
            des bourrelets (insectes 
  
            tableau 3) 
         
        
       
      
        
      
         
          |  
             1. 
              NON INSECTES 
             
            | 
           
             - corps 
              possédant une coquille calcaire 	 ..........................................MOLLUSQUES 
            
            * coquille 
              formée d’une seule valve	 .............................................GASTEROPODES 
            * coquille 
              formée de deux valves	...........................................................BIVALVES 
            
            - corps 
              dépourvu de coquille  
            
            * corps 
              aplati, inférieur à 4 cm, sans trace de segmentation	 
            .....................................................................PLATHELMINTHES 
              TURBELLARIES 
            * corps 
              de section plus ou moins arrondie, avec une segmentation nette 
            
            ++ 
              présence d’une ventouse antérieure et postérieure 
              	.........................HIRUDINEES 
            ++ 
              absence de ventouse mais présence de soies (visibles au microscope) 
              	...................................................................................................OLIGOCHETES 
               
            | 
         
       
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          |  
             2. 
              ACARIENS CRUSTACES MALACOSTRACES  
            | 
           
             - présence 
              de plus de 3 paires de pattes articulées 
            * 4 
              paires de pattes articulées 	....................................................................ACARIENS 
            * plus 
              de 4 paires de pattes articulées	.......................CRUSTACES 
              MALACOSTRACES 
            ++ 
              yeux pédoncules	.............................................................................DECAPODES 
            ++ 
              yeux sessiles 
            ° corps 
              aplati latéralement, 4 paires de pattes dirigées vers 
              l’avant et 3 vers l’arrière 	...........................................................................................................AMPHIPODES 
            ° corps 
              aplati dorso-ventralement, 7 paires de pattes disposées latéralement 
              	 
              .............................................................................................................. 
              ISOPODES  
            | 
         
       
      
        
      
         
          |  
             3. 
              INSECTES  
            | 
           
             - absence 
              de pattes articulés, uniquement des fausses pattes, stades 
              larvaires	...............................................................................................INSECTES 
              DIPTERES 
            - présence 
              de trois paires de pattes articulées 	...............................AUTRES 
              INSECTES 
            
            * insectes 
              munis d’ailes ou d’élytres, articulées au thorax, 
              d’yeux à facettes et d’organes génitaux fonctionnels	 
              ..................................................................................ADULTES 
            
            ++ 
              pièces buccales soudées pour former un rostre piqueur 
              souvent rabattu en arrière entre les pattes ; ailes 
              antérieures cornées à la base		 
              .............................................................................. 
              HEMIPTERES HETEROPTERES 
            ++ 
              pièces buccales broyeuse, ailes antérieures cornées, 
              rabattues sur l’abdomen qu’elles cachent entièrement ou presque 
              	...........................................COLEOPTERES 
            
            * insectes 
              présentant seulement des ébauches d’ailes, yeux à 
              facettes 	 
              .................................................................................... 
              LARVES HEMIMETABOLES 
            
            ++pièces 
              buccales constituant un rostre piqueur dirigé vers le bas 
              ou recourbé en arrière 	...............................................................................HEMIPTERES 
              HETEROPTERES 
            ++ 
              pièces buccales broyeuses, ne constituant jamais un rostre 
              piqueur 
            
            ° lèvre 
              inférieure modifiée en un masque articulé, 
              replié sous la tête et qui peut être projeté 
              en avant pour la capture des proies 	..............................................ODONATES 
            ° lèvre 
              inférieure normale 
            
            == 
              abdomen terminé par 2 ou 3 longs filaments ( = cerques), 
              antenne filiforme plus courtes que la tête et le thorax réunis, 
              branchies abdominales .....EPHEMEROPTERES 
            == 
              abdomen terminé par 2 filaments, antennes filiformes plus 
              longues que la tête et le thorax réunis, branchies 
              thoraciques et anales 	...................................PLECOPTERES 
            * insectes 
              ne présentant pas d’ébauches d’ailes, tâches 
              oculaires sans facettes	 ...................................................................................LARVES 
              HOLOMETABOLES 
            ++ 
              outre des pattes thoraciques, présence de fausses pattes 
              en forme de ventouses, terminées par un anneau de crochets 
              et situées sous l’abdomen	.......LEPIDOPTERES 
            ++ 
              pas de fausses pattes abdominales 
            
            ° tête 
              et au moins un des segments thoraciques sclérifiés, 
              * abdomen mou terminé par une paire de crochets	....................................................................TRICHOPTERES 
            ° insectes 
              ne présentant pas ces caractères 
            
            == 
              pièces buccales en forme de sabre creusé par 
              un canal de succion dépassant fort la tête en avant	....................................................................................PLANIPENNES 
            == 
              pièces buccales de type broyeur 
            
            /// 
              corps allongé portant de chaque coté de l’abdomen 
              de longs filaments et se terminant par un filament cilié	.......................................................................MEGALOPTERES 
            /// 
              larve ne présentant pas ces caractères	.........................................COLEOPTERES 
               
            | 
         
       
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      4.4 
        LES ZONES PISCICOLES 
      
        
          
         
       
      
      Un cours 
        d’eau descendant de la montagne à la mer présente une série 
        de zones auxquelles correspond un type de poisson. Cette classification 
        proposée par HUET (voir graphique) prend comme critères 
        principaux la largeur du cours d’eau et la vitesse du courant ou la pente. 
      
        
        
        Diagramme 
        de Huet indiquant les zones piscicoles en fonction de la largeur et de 
        la pente des rivières 
        
      Quatre zones 
        sont ainsi définies et se répartissent en eaux salmonicoles 
        et cyprinicoles. Ces eaux ont des caractéristiques physico-chimiques 
        différentes ce dont tient compte la législation européenne 
        dans sa définition des normes de qualité (voir tableau). 
       
      
      REGION 
        SALMONICOLE 
      1. ZONE A TRUITE 
      
        
       
      
      
         
         - 4 mètres de largeur 
          au maximum
 
        - courant rapide (200 à 
          75 cm/sec)
 
        - déclivité 
          importante (9/1000)
 
        - eaux toujours froides 
          (5 à 10° C)
 
        - bonne oxygénation 
          (9,5 à 1,4 mgO2/l à 20° C)
 
        - fond rocheux, pierreux, 
          caillouteux
 
        - faune: larves d’insectes 
          capables de se fixer aux pierres
 
        - présence de poissons 
          tels que la truite fario, le goujon, le vairon, le chabot, la loche 
          franche et la lamproie de rivière.
 
       
       
      
         
          |  
             Région 
              salmonicole   
            | 
         
         
          |  
               
              Zone à Truite 
          
  | 
           
            
           | 
           
              
               
            Zone 
              à Ombre 
            
            
              
              
            | 
         
         
          |   | 
           
             Chevaine 
            
              
               
          
  | 
           
             Hotu  
               
            | 
           
             Goujon 
            
              
              
             
            | 
            | 
         
         
          |  
              Vairon 
               
          
  | 
            | 
           
             Chabot 
              
               
          
  | 
            | 
           
             Loche 
              franche 
            
              
              
             
            | 
         
         
          |  
             Région 
              cyprinicole   
            | 
         
         
          |  
               
              Zone à Barbeau  
          
  | 
           
            
               
              
              
            | 
           
             Zone 
              à Brême  
                 
            | 
         
         
          |   | 
           
             Gardon  
               
            | 
           
             Rotengle 
            
              
             
            | 
           
             Carpe  
               
            | 
            | 
         
         
          |   | 
            | 
           
             Perche 
            
              
             
            | 
            | 
            | 
         
         
          |  
             Tanche  
               
            | 
            | 
           
            
               
              
              
            | 
            | 
           
             Brochet  
               
            | 
         
         
          |  
            
           | 
           
             Ablette  
               
            | 
           
             Anguille 
            
              
             
            | 
           
             Grémille  
               
            | 
           
            
           | 
         
         
          |  
             Sandre  
            | 
            | 
           
            
               
              
              
            | 
            | 
           
              Loche 
              de rivière   
            | 
         
       
      
      Les principales 
        espèces des différentes zones piscicoles d’Europe occidentale. 
      retour 
        au sommaire   
      
      2. 
        ZONE A OMBRE 
      
        
       
      
      
         
         - largeur de 15 m au maximum
 
        - alternance de zones à 
          courant rapide et à courant lent (75 à 70 cm/sec)
 
        - pente de 4,5/1000
 
        - température un 
          peu plus élevée (8 à 14° C)
 
        - teneur en oxygène 
          importante (7,5 à 8,5 mg – O2/l à 20° C)
 
        - fond composé de 
          matériaux moins gros, cailloutis, gravier
 
        - plus grande variété 
          au niveau de la faune et de la flore
 
        - présence de poissons 
          tels que l’ombre, la truite, le chevaine, le hotu, le brochet, le goujon, 
          l’ablette.
 
       
       
      REGION 
        CYPRINICOLE 
      
      
       
      3. 
        ZONE A BARBEAU 
      
        
       
      
      
         
         - largeur de 40 m au maximum
 
        - courant modéré 
          (25 cm/sec)
 
        - déclivité 
          faible (1/1000)
 
        - températures plus 
          élevées (supérieures à 20°C en été)
 
        - eaux moins bien oxygénées 
          (6 à 6,5 mg – O2/l)
 
        - fond mou et sablonneux
 
        - faune et flore riches
 
        - présence de poissons 
          tels que le barbeau, la vandoise, le gardon, le brochet, la carpe, le 
          rotengle, la perche
 
        
       
      
      
         
        
      4. 
        ZONE A BREME 
      
        
       
      
      
         
         - largeur supérieure 
          à 40 m
 
        - courant lent (moins de 
          25 cm/sec)
 
        - pente quasi inexistante 
          (0,15/1000)
 
        - températures élevées 
          (30° C en été)
 
        - très faible oxygénation 
          (moins de 6 mg-O2/l)
 
        - fond stable (limon, argile) 
          avec une abondante végétation
 
        - faune très riche
 
        - présence de la 
          brème, la tanche, la carpe, le sandre, l’anguille, la perche, 
          le brochet.
 
        
       
      
        
      
         
          |  
             Paramètres 
               
            | 
           | 
           
             Région 
              salmonicole  
            | 
           
             Région 
              cyprinicole  
            | 
           
             Notes 
              particulières  
            | 
         
         
          |  
             Température 
               
            | 
           
             I  
            | 
           
             augmentation 
              maximale de 1,5° avec un max absolu de 21,5°  
            | 
           
             augmentation 
              maximale de 3° avec un max absolu de 28°  
            | 
           
             10° 
              en période de reproduction 
            
              
            | 
         
         
          |  
             oxygène 
              en mg/l  
            | 
           
             G 
            I  
            | 
           
             50% 
              des mesures ³ 9 
            50% 
              des mesures ³ 9  
            | 
           
             50% 
              des mesures ³ 8 
            50 
              % des mesures ³ 7  
            | 
           
             100% 
              des mesures 
            ³ 
              7 (salmonicoles) et  
            ³ 
              5 (cyprinicoles) si moins d’1 prél./mois  
            | 
         
         
          |  
             PH 
               
            | 
           
             I  
            | 
           
             de 
              6 à 9  
            | 
           
             de 
              6 à 9  
            | 
           | 
         
         
          |  
             MES 
              mg/l  
            | 
           
             G  
            | 
           
             £ 
              25  
            | 
           
             £ 
              25  
            | 
           | 
         
         
          |  
             DBO5 
              mg02/l  
            | 
           
             G  
            | 
           
             £ 
              3  
            | 
           
             £ 
              6  
            | 
           | 
         
         
          |  
             Ptot 
              m g-P /l  
            | 
           
             G  
            | 
           
             £ 
              65  
            | 
           
             £ 
              135  
            | 
           | 
         
         
          |  
             NO2 
              m g-N/l  
            | 
           
             G  
            | 
           
             £ 
              3  
            | 
           
             £ 
              9  
            | 
           | 
         
         
          |  
             Phénols 
               
            | 
           
             I  
            | 
           
             examen 
              gustatif  
            | 
           
             examen 
              gustatif  
            | 
           | 
         
         
          |  
             Hydrocarbures 
               
            | 
           | 
           
             examen 
              gustatif  
            | 
           
             examen 
              gustatif  
            | 
           | 
         
         
          |  
             Ces 
              composés ne doivent pas être présents à 
              des concentrations telles qu’elles altèrent la saveur du 
              poisson. Les hydrocarbures ne peuvent pas former un film visible 
              à la surface de l’eau ni provoquer d’effets nocifs chez les 
              poissons.  
            | 
         
         
          |  
             ammoniaque 
               
            mg-NH3/l 
               
            | 
           
             G 
            I  
            | 
           
             £ 
              0,005 
            £ 
              0,025  
            | 
           
             £ 
              0,005 
            £ 
              0,025  
            | 
           | 
         
         
          |  
             ammonium 
            mg-N/l 
               
            | 
           
             G 
            I  
            | 
           
             £ 
              0,03 
            < 
              0,8  
            | 
           
             £ 
              0,16 
            < 
              0,8  
            | 
           
             dérogation 
              possible si t° des eaux basses  
            | 
         
         
          |  
             chlore 
              résiduel 
            mg-HOCl/l 
               
            | 
           
             I  
            | 
           
             £ 
              0,005  
            | 
           
             £ 
              0,005  
            | 
           | 
         
         
          |  
             zinc 
              mg/l  
            | 
           
             I  
            | 
           
             £ 
              0,3  
            | 
           
             £ 
              1,0  
            | 
           | 
         
         
          |  
             cuivre 
              mg/l  
            | 
           
             G  
            | 
           
             £ 
              0,4 
             
            | 
           
             £ 
              0,4 
             
            | 
           
             indications 
              particulières en fonction de la dureté  
            | 
         
       
      
      Normes chimiques 
        des eaux salmonicoles et cyprinicoles d’après la Directive Européenne 
        (G = norme guide; I = norme impérative). 
      
        
       
           
          Université 
        de Liège  
      
       
     |