virtval   Impact de cultures intensives et de la superficie cultivée sur la qualité de l’eau

 

Caractéristiques du bassin versant (roches, sols, eaux) : roches calcaires, sols basiques, eaux eutrophes

Evolution des indices diatomiques en fonction des différentes actions que vous avez testées :

  conditions naturelles, pas d'agriculture

cultures intensives sur 10% de la  superficie disponible

cultures intensives sur 45% de la superficie disponible

cultures intensives sur toute la superficie disponible

S1 (hors influence)
4,5
4,5
4,5
4,5
S2 (amont)
4,6
3,6
3,4
3,4
S3 (aval)
4,4
3,9
3,6
2,9

Comment évolue la qualité de l'eau lorsque la superficie cultivée augmente ?

Toute activité agricole provoque une diminution de la qualité de l'eau. Plus la superficie cultivée augmente, plus les rejets sont importants, donc plus la qualité de l'eau diminue.

Comment évolue la qualité de l'eau de l'amont vers l'aval après avoir reçu les eaux venant des surfaces cultivées ?

Lorsque 10 ou 45 % de la superficie est cultivée, la qualité de l'eau s'améliore progressivement à l'aval car il n’y a plus de nouveaux apports entre les points S2 et S3. Il y a autoépuration (résorption des nitrates et phosphates par la végétation aquatique). Lorsque le bassin versant est entièrement occupé par les cultures, le cours d'eau reçoit constamment le lessivage des fertilisants minéraux et organiques non utilisés et la pollution est forte car le pouvoir autoépurateur est dépassé.

Que peut-on tirer de la comparaison avec les états de référence ?

On voit que, même appliquée sur une surface réduite, la culture intensive a un effet négatif sur la qualité des cours d’eau et que les diatomées y sont particulièrement sensibles puisque leurs communautés changent déjà de composition.

On peut réduire cette dégradation en ajustant mieux l’apport des amendements aux besoins du sol, en épandant à des périodes favorables (c’est-à-dire uniquement juste avant et pendant que les végétaux sont en période de croissance). Un seul exemple: un hectare de maïs amène au cours d’eau 2,47 kg de phosphore par an et un hectare de céréales amène 0,74 kg alors qu’un hectare de forêt en exporte 0,02 kg ! De plus, en forêt, c’est sous forme particulaire (fins débris végétaux surtout) que se fait cet apport et le phosphore est alors libéré lentement par décomposition (et il est nécessaire au développement des végétaux aquatiques !). Par contre en culture de maïs, le phosphore arrive directement sous forme de phosphates, entraînant rapidement une eutrophisation.

Que pouvons-nous faire pour diminuer l'impact négatif de l’agriculture intensive ?

La consommation de produits issus de l'agriculture biologique a un impact positif, puisque ce type d'agriculture utilise beaucoup moins d'engrais et de produits phytosanitaires que l'agriculture conventionnelle (voire pas du tout).