virtval   Impact des eaux usées non épurées ou épurées de différentes façons

 

Caractéristiques du bassin versant (roches, sols, eaux): roches siliceuses, sols acides, eaux oligotrophes.

Evolution des indices diatomiques en fonction des différentes actions que vous avez testées (vous pouvez reproduire schématiquement les histogrammes de fréquences que vous avez obtenus) :

indiquez l'action qui influence la qualité de l'eau >>> aucune (conditions naturelles)

village sans épuration

village avec épuration primaire / secondaire

village avec épuration primaire / secondaire + tertiaire

S2
(précisez le degré d'influence de l'habitat - sa proximité - sur ce point de prélèvement)
hors influence (référence)

S2 indice global
+ couleur

4,6 bleu 4,6 bleu 4,6 bleu 4,6 bleu

S1
(précisez le degré d'influence de l'habitat - sa proximité - sur ce point de prélèvement)
S1: proche du point de rejet

S1 indice global
+couleur

4,5 bleu 2,3 orange 3,1 jaune 3,6 vert

S3
(précisez le degré d'influence de l'habitat - sa proximité - sur ce point de prélèvement)
S3: éloigné du point de rejet

S3 indice global
+couleur

4,4 bleu 3,0 jaune 3,5 jaune 3,9 vert

Comment interpréter un indice diatomique ?

L’indice diatomique est calculé d'après les proportions de chaque groupe écologique de diatomées : diatomées très sensibles en bleu (classe 5), sensibles en vert (classe 4), d’eau eutrophisée en jaune (classe 3), résistantes en orange (classe 4) et très résistantes en rouge (classe 1). Donc, sur une échelle de 1 à 5, plus l'indice est élevé, meilleure est la qualité de l'eau.

Quel est le paramètre qui varie selon l'axe horizontal du tableau ci-dessus (de gauche à droite) ?

Le type d'épuration des eaux usées.

Quel est le paramètre qui varie selon l'axe vertical du tableau ci-dessus (de haut en bas) ?

La distance du point de prélèvement au point de rejet.

Comment évolue la qualité de l'eau en fonction du premier paramètre ? Comment pouvez-vous l'interpréter ?

Sans épuration, les rejets d'un village provoquent une pollution forte (couleur orange pour l’indice). Les diatomées très résistantes (en rouge) et résistantes (en orange) dominent, indiquant la présence de matières organiques. Cette pollution est réduite grâce à l'épuration.

Avec un système d'épuration primaire/secondaire, l’altération est modérée car, si les matières organiques sont bien minéralisées (rendement de 90 %), il reste une quantité importante de nitrates et phosphates (rendement d’environ 50 %). Le cours d’eau est donc en phase d’eutrophisation en aval du rejet épuré comme l’indique la dominance des diatomées de la classe 3 (en jaune). Si l'on ajoute un système tertiaire, la qualité de l'eau est encore meilleure car on a pu réduire la quantité de nitrates et de phosphates par voie microbiologique (dénitrification, déphosphatation), par voie chimique (précipitation des phosphates avec du chlorure ferrique) ou par voie biologique (lagunage naturel dans lequel les plantes aquatiques et du bord des eaux et les algues se nourrissent des nitrates et phosphates). Comme le rejet épuré contient moins de ces nutriments, l’indice diatomique montre une altération faible (en vert) avec beaucoup moins de diatomées de la classe 3 et une dominance des diatomées sensibles (en vert) et très sensibles (en bleu).

Comment évolue la qualité de l'eau en fonction du second paramètre ? Comment pouvez-vous l'interpréter ?

L'indice de qualité est toujours meilleur lorsqu'on s'éloigne du point de rejet. Cela est dû à l'autoépuration du cours d'eau.

Sans épuration, les matières organiques rejetées se sont bien minéralisées en S3, la dominance des diatomées d’eau eutrophisée (en jaune) indiquant l’eutrophisation. Avec une station d’épuration primaire/secondaire, le résidu organique (10 %) est minéralisé par le cours d’eau (diminution des diatomées très résistantes et résistantes en rouge et orange) et l’eutrophisation a diminué par consommation des nitrates et phosphates par les végétaux du cours d’eau (moins de diatomées d’eau eutrophisée en jaune); cependant, le cours d’eau est encore un peu trop eutrophisé et reste donc en pollution modérée (en jaune). En ajoutant un traitement tertiaire, on reste en pollution faible (en vert) mais l’indice augmente encore par le même processus (action des végétaux).

Que peut-on tirer de la comparaison avec les états de référence ?

On voit que même avec la station d’épuration la plus complète, le cours d’eau ne retrouve pas  encore en S3 son état naturel. Il faudra de nombreux kilomètres pour que les diatomées d’eau polluée et eutrophisée atteignent les pourcentages faibles qu’elles ont en conditions naturelles. Beaucoup moins cependant quand un traitement tertiaire est appliqué.

Malheureusement, vu le coût, la plupart des stations d’épuration ne comportent pas encore de traitement tertiaire. Certaines traitent les nitrates par dénitrification. Rares sont celles qui traitent les phosphates, élément pourtant le plus eutrophisant.

Dans votre vie quotidienne, voyez-vous certains gestes qui contribuent à faire baisser la qualité de l'eau des cours d'eau (donnez quelques exemples) ?

Ces gestes sont très nombreux... En particulier, en lien avec l'habitat (thème de ce scénario), on peut citer: le rejet de matières organiques dans les égouts (sorties de WC), le rejet de produits ménagers phosphatés (lessives),...

Que pouvons-nous faire pour diminuer l'impact négatif de nos actions quotidiennes sur la qualité de l'eau (donnez quelques exemples) ?

Choisir des produits moins agressifs pour l'environnement (ex. sans phosphates), éviter de déverser des résidus organiques dans les éviers, adopter les toilettes à litière biomaîtrisée, installer des stations d'épuration,...